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Tergiversation sur le nom du futur premier ministre en RDC : Joseph Kabila songe désormais à Sylvestre Ilunga Ilukamba

Joseph Kabila songe désormais à Sylvestre Ilunga Ilunkamba pour occuper le poste de premier ministre, toujours non pourvu près de six mois après les élections législatives © DR

Faute d’un accord entre l’ancien et le nouveau président, le chef du gouvernement n’est toujours pas nommé près de six mois après les élections législatives. 

Pour Joseph Kabila, la nomination du futur premier ministre, issu des rangs de sa plateforme politique du FCC, le Front Commun pour le Congo, vire au casse-tête.

Après avoir rapidement abandonné l’idée de nommer Alexis Thambwe Mwamba qui brigue désormais la présidence du Sénat (lire notre article) ; après avoir vainement tenté d’imposer Albert Yuma, dont Félix Tshisekedi et la communauté internationale ne voulaient pas ; après avoir écarté l’hypothèse Henri Yav Mulang, le ministre des Finances, suspecté de s’être rapproché du nouveau président (lire notre article) ; après avoir envisagé l’idée de nommer Jean Mbuyu avant de l’abandonner suite à la révélation par les médias de détournements de fonds destinés à entretenir des palmerais – propriétés de la famille Kabila – à Ankoro dans le Tanganyika dont il était le gestionnaire (lire notre article), l’ex-chef de l’Etat envisage désormais de nommer à la primature Sylvestre Ilunga Ilukamba.

Cet ex-conseiller du maréchal Mobutu a été le patron du Comité de pilotage et de réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat (COPIREP) avant d’être nommé en mars 2014 à la tête de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC) pour la redresser.

Une mission dans laquelle l’intéressé n’a pas particulièrement brillé. Sous son magistère, les accidents dus à des déraillements, causant la mort de dizaines de Congolais, se sont multipliés. En cause, le mauvais état du matériel roulant et de l’infrastructure ferroviaire.

Sylvestre Ilunga Ilukamba n’a pas non plus fait des merveilles en matière de gestion et de management. En février et mars derniers, les agents de la SNCC avaient été parmi les premiers à se mettre en grève après l’élection de Félix Tshisekedi. Ils réclamaient le paiement de… 227 mois d’arriérés de salaire.