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Sans jamais avoir été élu une seule fois, Félix Tshisekedi pourrait faire deux mandats à la tête de la RDC

Pas plus qu'en 2019, en 2023 Félix Tshisekedi n'a remporté l'élection présidentielle © DR

Au terme de ce qu’il est convenu d’appeler un « fiasco électoral » organisé dans l’illégalité la plus totale et caractérisé par un niveau de fraude très élevé, la Commission électorale nationale indépendante, très critiquée pour sa subordination au pouvoir, a sans surprise déclaré ce dimanche 31 décembre Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle en République démocratique du Congo avec 73,34 % devant le probable véritable vainqueur de ce scrutin Moïse Katumbi, crédité de 18,08 % des voix.

Malgré sa forte impopularité et son maigre bilan, Félix Tshisekedi s’apprête, sauf retournement de situation, à effectuer un second mandat à la tête de la République démocratique du Congo sans jamais avoir été réellement élu une seule fois.

Cette fois-ci encore, et pour la deuxième fois d’affilée, il n’aura pas été tenu compte du vote des Congolais.

En 2018, M. Tshisekedi avait accédé à la Présidence grâce à un accord avec son prédécesseur, Joseph Kabila. C’est Martin Fayulu qui, à l’époque, avait remporté la présidentielle. Cette fois-ci, le président de l’Ecidé arriverait troisième avec 5,33 % des voix.

Le Prix Nobel de la Paix Denis Mukwege n’obtiendrait lui que 0.22 %.

Officiellement, le taux de participation lors de ces élections se serait élevé à 43 %.

Instabilité politique et sécuritaire

Les résultats, encore provisoires, annoncés par la CENI ce dimanche 31 décembre sont reçus avec circonspection dans les grandes capitales. Selon différents rapports tous concordants en possession des chancelleries, M. Tshisekedi n’aurait probablement obtenu qu’entre 15 et 20 % des voix (lire notre article).

Alors que la guerre à l’est menace, la RDC s’apprête à entrer dans une période de troubles et de forte instabilité politique dont il est difficile de prévoir l’issue.