Les mots du communiqué de la principale plateforme de l’opposition en RDC diffusé ce mercredi 12 juin sont particulièrement durs à l’encontre de Joseph Kabila et de son allié, Félix Tshisekedi.
« Nous avons décidé de vous parler aujourd’hui pour que nous puissions constater ensemble l’assassinat définitif de la démocratie par la Cour constitutionnelle », écrit d’emblée Lamuka dans son communiqué qui dénonce l’invalidation de 23 de ses députés et de 2 de ses sénateurs au profit du Front Commun pour le Congo, la plateforme de soutien à Joseph Kabila.
« Messieurs Félix Tshilombo et Joseph Kabila ont assassiné l’Etat de droit en faisant de la corruption le seul véritable salaire du juge et du magistrat », poursuit le communiqué.
En mettant ainsi dans le même sac le nouveau et l’ancien président, Lamuka coupe ainsi court aux rumeurs ces dernières semaines tentant d’accréditer l’idée d’un rapprochement entre la coalition, ou à tout le moins certains de ses membres (tantôt Moïse Katumbi, tantôt Jean-Pierre Bemba) avec Félix Tshisekedi.
Le communiqué, très offensif, et, par endroits, vindicatif, est signé de la main de Martin Fayulu, réputé être l’opposant le plus intransigeant, incarnant une ligne dure contre le pouvoir qu’il accuse – à juste titre – d’avoir volé l’élection présidentielle du 31 décembre dernier.
M. Fayulu a, en l’espèce, reçu procuration de la part des autres dirigeant de Lamuka : Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Freddy Matungulu et Adolphe Muzito.
Un nom manque toutefois à l’appel : celui d’Antipas Mbusa Nyamwisi. Le leader de la communauté nandé au Nord-Kivu est en effet en pourparlers avancés avec les clans Kabila et Tshisekedi en vue d’intégrer le prochain gouvernement, comme l’a révélé début juin Le Congo Libéré (lire notre article).