Des hommes en armes en tenue civile ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi le village Ngangi 3 dans le territoire de Nyiragongo où elles ont tué quatre personnes.
Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC
Selon les témoignages de certains habitants, c’est vers 20h00 ce lundi 23 juillet que ces bandits ont fait incursion dans un kiosque destiné à la charge des téléphones et tué ses propriétaires. Sept personnes ont également été blessées par balle. Elle ont été internées dans des structures sanitaires de Goma et de Nyiragongo.
Il s’agit de la deuxième attaque en l’espace d’une semaine dans le territoire de Nyiragongo. Le 16 juillet dernier, des hommes en armes ont attaqué le village Buhene et tué cinq personnes (lire notre article).
Une situation dénoncée par le député provincial Olivier Muhire Tuishi, élu du territoire de Nyiragongo et membre du Bloc uni pour l’émergence et la renaissance du Congo (Burec), un parti affilié au FCC. « Ces nouveaux assassinats viennent de se produire alors qu’il n’y a pas une semaine, il y a eu des tueries à Buhene. En tant que député provincial, je condamne fermement. Je demande l’implication des autorités. Il est intolérable qu’à Nyiragongo que des bandits en armes puissent tuer des gens paisibles sans être inquiétés. »
Parlant du rôle de services de sécurité dans son fief électoral, l’élu de Nyiragongo plaide pour leurs restructurations.
« Jusqu’à présent, les services de sécurité ne nous ont pas confirmé l’arrestation d’un seul de ces bandits dans le Nyiragongo. C’est pourquoi nous demandons la restructuration des services de sécurité dans le Nyiragongo. C’est incroyable que des bandits puis opérer en toute impunité et tuer sans qu’il y ait intervention de la police », se désole le député Olivier Muhire.
Suite à ces nouveaux assassinats, la population en colère a dressé des barricades sur les routes ce mercredi à Goma et sur le territoire de Nyiragongo pour dénoncer l’insécurité qui se vit dans ces coins du pays.