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Urgent : le procès de Moïse Katumbi devant la Cour Suprême reporté au 3 octobre prochain en raison de nombreuses irrégularités

Salle d'audience de la Cour de cassation en attendant le début du procès de Moïse Katumbi devant la Cour Suprême de Justice le 27 juin 2018 à Kinshasa. © Twitter – LubayaClaudel

Le procès de l’opposant Moïse Katumbi qui s’est ouvert ce mercredi 27 juin devant la Cour Suprême a été renvoyé par les juges au 3 octobre prochain. 

Les magistrats ont en effet estimés que de nombreuses irrégularités (vices de forme et de procédure) avaient été commis. Les délais notamment entre la saisine et l’audience ont été considérées par eux comme trop courts. Les choses étant à ce point évidentes, il n’aura fallu que quelques minutes aux juges pour prendre leur décision. « Ils ne se sont pas laissés tordre le bras par le pouvoir ; il faut les en féliciter », déclare soulagé un grand avocat kinois qui dirige une ONG de défense des droits de l’Homme en RDC.

Pour Moïse Katumbi, il s’agit sans conteste d’une bonne nouvelle. La voie est libre désormais pour qu’il revienne en RDC, ce qu’il compte faire entre le 25 juillet et le 8 août comme il l’a annoncé en début de semaine, afin de déposer sa candidature à l’élection présidentielle qui doit se tenir le 23 décembre prochain.

Sur le plan judiciaire, plus rien ne l’en empêche en effet. L’affaire de l’immeuble spolié est actuellement en attente d’instruction devant la Cour d’appel de Lubumbashi (or l’appel est suspensif) ; celle concernant sa prétendue double nationalité à fait long feu ; quant à l’affaire dite des mercenaires, son audience vient d’être repoussée à octobre par la Cour Suprême.

Pour autant, le camp de Moïse Katumbi se garde de tout triomphalisme. « On sait que tout cela n’a rien à voir avec le droit et la Justice », confie l’un de ses proches. « C’est du ressort politique », nous dit-il.

Joseph Kabila étant prêt à tout pour empêcher celui qu’il considère comme son rival le plus dangereux dans la perspective de la prochaine élection présidentielle, Moïse Katumbi et son entourage ont raison de continuer à se tenir sur leurs gardes.