Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC, avec Adrien Seyes.
Pour marquer cette date anniversaire, celui que ses proches appellent le « Chairman » s’est livré depuis son village natal de Kashobwe à une poignée de journalistes après plusieurs mois d’un silence relatif.
Toutes les questions d’actualité – ou presque – ont été abordées, à commencer par les celles ayant trait à la politique. « Nous sommes dans Lamuka où nous avons nos frères Jean Pierre, Martin Fayulu, Adolphe Muzito. Nous sommes une famille. Dans une famille, il y a toujours des divergences, même dans nos propres maisons. C’est alors à nous de montrer notre maturité », a confié le leader d’Ensemble pour la République dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux, répondant ainsi aux rumeurs évoquant des tensions entre les membres de la coalition d’opposition.
Évoquant ensuite le mandat du président Tshisekedi, Moïse Katumbi a averti que l’UDPS, seule, en tant que formation au pouvoir, en sera comptable et devra en assumer le bilan. « En 2023, les gens ne (…) vont voir celui qui est au sommet », prévient l’opposant le plus populaire du pays.
Sur Joseph Kabila, Moïse Katumbi se fait volontiers tranchant, ébréchant le mythe que l’ex-président tente de bâtir autour de sa personne, quitte à refaire l’Histoire. « Aujourd’hui, Kabila n’est pas père de la démocratie », cingle M. Katumbi.
Abordant enfin l’aspect sanitaire lié à la pandémie de Covid 19, l’ex-gouverneur du Katanga rappelle que, malgré tout, la population doit continuer à vivre. « Nous devons respecter le mesure barrières recommandées par l’OMS, les autorités « , indique-t-il mais le grand problème, selon lui, consistera à gérer la crise sociale et économique de l’après-Covid-19.
Compte tenu de la mauvaise gouvernance persistante dans le pays et de l’incurie des autorités, le pari est loin, très loin, d’être gagné. En RDC, l’alternance tant espérée n’est plus, aux yeux de l’écrasante majorité des Congolais, un peu plus d’un an seulement après l’investiture de Félix Tshisekedi, qu’un espoir déçu.