Ce double meurtre s’est produit dans la cité de Kiwanja dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Les deux victimes sont le directeur de la prison centrale de Nyongera dans le territoire de Rusthuru (Venant Zirimani Mweze, 76 ans) et son épouse (Jacqueline Nsimire, 62 ans). Ils ont tous deux été assassinés dans la nuit de dimanche à lundi 17 septembre à leur domicile par des hommes en armes non encore identifiés.
Le président de la société civile du territoire de Rutshuru, Jean-Claude Bambaze, joint par téléphone ce matin, explique que cela porte à trois le nombre de meurtres dans cette cité de Kiwanja depuis le début du mois de septembre.
Ce dernier ne décolère pas face à la montée constante de l’insécurité sur le territoire de Rutshuru. Il n’est pas tolérable, fait-il remarquer, que l’on puisse s’introduire au domicile des gens et les tuer, a fortiori à une heure aussi peu tardive de la journée. « Il était 19 heures lorsque ces bandits se sont introduits dans la maison du directeur de la prison de Nyongera et ont assassiné le directeur de la prison et sa femme. Sur ce territoire, nous ne sommes plus en sécurité nulle part », lâche-t-il dans un soupir d’exaspération.
L’administrateur du territoire de Rusthuru, Justin Mukanya, qui s’est rendu ce matin sur les lieux du drame, a précisé que « les bandits ont d’abord tiré sur le mari qui est mort quelques minutes après des suites de ses blessures, avant de s’en prendre à son épouse qui est morte sur le champ après qu’on lui ait tiré une balle dans la tête ».
A la question de savoir si une enquête a déjà été diligentée, l’administrateur territorial a indiqué que « l’incident s’est produit à 19 heures hier soir ; je suis arrivé sur les lieux ce matin ; il nous faut du temps pour réunir les éléments de preuve, en découvrir le mobile et les auteurs. Toutefois, nous disposons déjà de quelques indications qui permettent de nous orienter vers certaines pistes », a déclaré Justin Mukanya.
Ces derniers temps, le territoire de Rutshuru fait face à une insécurité grandissante. Les tueries et autres kidnappings s’y sont multipliés sans que les autorités, tant locales que nationales, n’aient véritablement réagi.
