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Territoire de Lubero : débarrassées des forces rebelles après deux années d’occupation, les populations de Kagheri et de Kasugho ont besoin d’aide humanitaire et sanitaire

Eléments des FARDC déployés dans le Nord-Kivu © DR

Les forces armées de la RDC ont depuis une semaine repris le contrôle des villages de Kagheri et Kasugho dans le territoire de Lubero au nord de la province du Nord Kivu, mettant ainsi un terme à plus de deux ans d’occupation par les forces rebelles du Nduma Defense of Congo – Rénové (NDC)  du chef rebelle Guidon. Pour autant, l’insécurité n’a pas disparu et les besoins en termes d’aide humanitaire et sanitaire restent criants. 

Par Augustin Mosange, l’un de nos correspondants à Goma

A Kagheri et Kasugho, les populations qui avaient fui les violences et les nombreuses exactions de la part des rebelles commencent peu à peu à revenir. « Les habitants qui avaient fui dans les environs ont regagné ces derniers jours leur domicile. Les forces armées, elles, continuent de poursuivre ces rebelles dans les alentours de Kasugho et de Kagheri », a indiqué le président de la société civile du territoire de Lubero, Georges Katsongo. Ceux qui ne l’ont pas encore fait, a-t-il ajouté, sont ceux qui s’étaient réfugiés dans des localités plus éloignées, comme à Butembo ou au centre du territoire de Lubero.

Georges Katsongo a déploré le fait que, depuis la libération de ces deux villages, aucune autorité ne s’est rendu sur les lieux pour s’enquérir de la situation des populations. « La population qui revient connait des conditions de vie très difficiles. Certains ont retrouvé leur maison incendiée par les rebelles ; pour d’autres, ce sont leurs champs qui ont été détruits avant leur départ par les rebelles alors même qu’il s’agit de leur seul moyen de subsistance » , a expliqué alarmiste, M. Katsongo.

Pour faire face à cette situation, le président de la société civile du territoire de Lubero en appelle à la mobilisation. « Nos populations ont besoin d’aide humanitaire », a-t-il indiqué. Mais si cela est nécessaire, ça n’est pas pour autant suffisant. « Elles ont également et urgemment besoin d’une aide sanitaire pour renforcer les structures existantes qui, en l’état, sont nettement insuffisantes », a-t-il alerté.

D’une manière générale, dans cette région du Nord-Kivu, la situation demeure préoccupante. Si l’on constate des poches d’amélioration sur les axes Kipese-Bukununu-Mubana- Kisaka et Masereka, l’insécurité reste très élevée dans l’extrême sud-est du territoire, notamment à Nduali.