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RDC : Pour protester contre la rétention du passeport de son président Salomon Kalonda, le PND annonce une série de manifestations au Nord-Kivu

Le dossier du passeport bloqué de Salomon Kalonda, l'un des deux premiers partis d'opposition en RDC, est devenu le caillou dans la chaussure du président Tshisekedi © DR

Après ceux de Bukavu dans le Sud-Kivu, c’est au tour des militants du Parti national pour le développement et la démocratie (PND) au Nord-Kivu de taper du poing sur la table et d’exiger l’octroi sans condition du passeport de leur président national, Salomon Idi Kalonda. 

Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC, avec Adrien Seyes

Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 5 septembre à Goma, les membres du PND ont demandé que leur président, qui est aussi le conseiller principal de Moïse Katumbi, soit rétabli dans ses droits et se voit remettre sans condition son passeport bloqué depuis plusieurs mois par les autorités.

Afin d’obtenir gain de cause, ils ont annoncé une série de manifestations publiques qui auront lieu très prochainement.

Selon différentes sources, c’est l’animosité personnelle de Félix Tshisekedi à l’encontre de Salomon Kalonda qui serait à l’origine de ce blocage. Le premier n’aurait en effet pas supporté le soutien du second à Martin Fayulu à Genève en novembre dernier lorsqu’il s’est agi de désigner le candidat unique de l’opposition à la présidentielle.

Depuis la fin du mois de février, le passeport de M. Kalonda dormirait dans le tiroir d’un bureau à la présidence.

Depuis plusieurs semaines, ce qui est devenue l’affaire du passeport bloqué de Salomon Kalonda fait la une des journaux à Kinshasa et dans le reste du pays. Le dossier est également suivi de près par les chancelleries. « Cette affaire est révélatrice du chemin qui reste à parcourir afin d’arriver à une véritable décrispation politique en RDC. Aujourd’hui encore, sous la présidence de Félix Tshisekedi, l’Etat de droit est largement une fiction. Comme le montre cette affaire, aujourd’hui comme hier, c’est le fait du prince qui prévaut. De ce point de vue, rien ou presque n’a véritablement changé », explique un ambassadeur occidental.

Au fil des semaines, l’affaire est devenue une véritable épine dans le pied de Félix Tshisekedi. Elle fera partie des sujets qui risquent de polluer son déplacement prévu dans quelques jours, courant septembre, en Belgique.