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RDC : La Lucha remporte son bras de fer contre la DGM sur la taxe informelle de 3000 francs frappant les documents CEPGL, désormais supprimée, et annonce d’autres actions pour chasser les coûts illégaux dans les transports et les télécommunications

Les militants de la Lucha manifestant devant la DGM contre la taxe informelle de 3 000 francs frappant les documents CEPGL © Pacheco Kavundama

La direction générale de migration DGM a supprimé jeudi la perception par ses agents de la taxe informelle de 3000 francs congolais qui frappait illégalement les demandes de documents permettant aux voyageurs de circuler au sein de la Communauté économique des pays des grands lacs (CEPGL), en sus des 10 dollars légalement prévus. 

Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC

Pour la Lucha, qui a initié des manifestations pacifiques non violentes pour dénoncer cette pratique illégale, une forme de corruption institutionnelle, c’est une victoire.

« Nous sommes heureux de voir que notre lutte a payé. Cette taxe était illégale, inique, c’était une forme de corruption qui n’avait pas lieu d’être », a commenté Muyisa Lumumba, un militant de la Lucha qui était en première ligne pour dénoncer cette pratique.

Afin d’attester de l’effectivité de cette suppression, la DGM a convié la semaine prochaine dans ses bureaux de Goma les militants de la Lucha. « La DGM et les militants de la Lucha étions convenus de revenir mercredi prochain pour faire l’évaluation de la mesure sur la suppression de 3000 francs », précise ce militant de la Lucha.

D’ici-là, la Lucha compte poursuivre ses actions visant l’amélioration des conditions de vie au quotidien de la population. Celles-ci se concentreront sur les opérateurs de télécommunications, ainsi que sur les services administratifs de transport et de communication.

Pour la Lucha, le service de transport en particulier fait payer aux demandeurs de permis de conduire 22 dollars alors qu’il ne délivre un reçu que de 15 dollars. « Nous allons dénoncer cette pratique illégale du service de transport, mais aussi agir vis-à-vis des maisons de télécommunications, une action qui sera menée par toutes les sections de la Lucha sur l’ensemble du pays. Il est anormal d’avoir un service aussi médiocre, notamment une mauvaise connexion internet alors que le coût du crédit internet, comme du crédit d’appel, est très élevé », déplore Muyisa Lumumba.