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RDC : La Lucha appelle le directeur régional d’Airtel à retirer ses propos « désobligeants et condescendants »

Les militants de La Lucha ont de nouveau protesté ce lundi 9 septembre devant le siège de l'opérateur télécom Airtel à Goma © DR

Les militants du mouvement citoyen La Lutte pour le changement (Lucha) ont organisé ce lundi 9 septembre à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, un sit-in devant le siège régional de la maison de télécommunication Airtel. 

Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC

Les militants de ce mouvement citoyen entendaient dénoncer la mauvaise qualité de service de l’opérateur de télécommunication et réclamer la suppression du double paiement lors des transactions via mobile money, ainsi que la réduction du coût de l’Internet et des communications téléphoniques, en particulier aux heures vespérales.

Ces militants ont été reçus par le directeur régional d’Airtel auquel ils ont remis un memorandum. Ce qui ne les a pas empêchés, au sortir de cet entretien, de vitupérer contre les propos qu’aurait tenu ce directeur à cette occasion, qualifiant la remise de ce memo de « non-événement » et suggérant que « pour avoir un service de qualité il faut avoir un téléphone portable de qualité ». Des propos jugés « désobligeants et condescendants » par les militants de La Lucha pour lesquels ils demandent des excuses.

« Airtel doit respecter les Congolais. Cet opérateur (d’origine indienne, NDLR) ne peut pas s’installer dans notre pays et agir ainsi de manière irrespectueuse », a réagi Espoir Ngalukiye, l’un de ces militants de la lucha au sortir de l’audience avec le directeur régional d’Aiterl à laquelle il a participé.

Le 10 mai dernier, La Lucha avait déjà manifesté devant le siège d’Airtel à Goma. L’opérateur télécom s’était alors engagé à convoquer une réunion à laquelle ont participé le mouvement citoyen, la mairie de Goma et les services de sécurité. Le compte-rendu de celle-ci indiquait qu’Airtel s’était engagé à répondre sous 30 jours aux revendications des militants.

Trois mois plus tard, ceux-ci n’ont toujours rien vu venir.

Voir l’interview vidéo d’Espoir Ngalukiye :