Accueil Politique

RDC : Katumbi, Bemba, Tshisekedi, Muzito, Kamerhe, Fayulu et Mbusa se rencontrent aujourd’hui pour définir une position commune de l’opposition

Antipas Mbusa Nyamwisi © DR

C’est la première fois que l’ensemble des principaux opposants, candidats pour la plupart à l’élection présidentielle, se réuniront.

La rencontre aura lieu ce mercredi 12 septembre à 15h00 (heure locale) à Bruxelles (Belgique). Elle rassemblera les principaux opposants, candidats à l’élection présidentielle. Seul Freddy Matungulu est à cette heure, pour des raisons d’agenda, encore incertain.

Autre fait notable : la présence d’Antipas Mbusa Nyamwisi. Il est le seul parmi tous les participants à ne pas être candidat à l’élection présidentielle. Mais l’expérience et l’influence du grand leader de la communauté nandé dans l’est du pays, qui fut ministre des affaires étrangères et de la coopération sous-régionale, sera très utile à l’opposition. En 2011 déjà, celui-ci avait plaidé en faveur d’une candidature commune entre les différents opposants.

L’objectif de la réunion d’aujourd’hui sera de définir une position commune de l’opposition vis-à-vis du processus électoral en cours en RDC. Un communiqué sera publié à l’issue de celle-ci.

« L’opposition doit mutualiser ses forces pour peser davantage. Elle doit parler d’une seule voix, autrement dit avoir une stratégie commune pour l’organisation de bonnes élections – et non comme aujourd’hui des élections qui n’arrangent qu’un camp, celui du pouvoir – et ensuite s’entendre sur une candidature commune », nous confie Antipas Mbusa Nyamwisi.

Ne pas mettre la charrue avant les bœufs

De fait, la question prioritaire des préalables (décrispation, inclusivité, machine à voter et fichier électoral) sera d’emblée discutée. Pour beaucoup, ces préalables devraient être impérativement remplis avant de pouvoir évoquer la question de la candidature commune, comme l’a déclaré JPB sur RFI pour qui le processus actuel ne peut conduire qu’à une « parodie d’élection ». Dans le cas contraire en effet, l’opposition prendrait le risque de participer à un scrutin piloté par le pouvoir qui serait pour elle perdu d’avance, quand bien même elle présenterait une candidature commune.

C’est d’ailleurs ce que pense notamment Antipas Mbusa qui appelle l’opposition à ne pas mettre la charrue avant les bœufs. D’autant que ce dernier ne croit guère en des élections « normales » tant que Joseph Kabila conservera la haute-main sur leur organisation. « Je pourrais y croire s’il levait l’ensemble des blocages (décrispation, inclusivité, machine à voter, fichier électoral, etc.). Or, il n’a renoncé à aucune d’entre elles, à l’exception du fait d’avoir renoncé à être candidat. »

Pour organiser des élections crédibles et transparentes à même de sortir la RDC de la spirale de la violence et du sous-développement, sans doute faudra-t-il à un moment donné réfléchir à une autre configuration. Pour l’opposition RD congolaise, cela devrait être la préoccupation prioritaire. Elle aura ensuite largement le temps de se pencher sur la question d’une candidature commune.