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RDC : Empêché de rendre visite à son bras droit Salomon Kalonda, Moïse Katumbi déposera sa candidature à la présidentielle en début de semaine

Moïse Katumbi à Moanda dans le Kongo central le 26 septembre 2023. Le président d'Ensemble est considéré comme le favori de l'élection présidentielle à venir à condition que celle-ci soit un tant soit peu transparente © DR

Moïse Katumbi a achevé cette semaine une tournée des provinces aux allures de pré-campagne. L’opposant, considéré par beaucoup comme favori en cas d’élections transparentes, déposera sa candidature à la présidentielle ce lundi ou mardi.

Ce vendredi 29 septembre, de retour du Kongo Central, dernière étape de sa tournée des provinces entamée au début du mois qui l’a également mené tour à tour, malgré les entraves des autorités (lire cet article sur RFI.fr), dans le Tanganyika, le Haut-Lomami, l’Equateur, le Kwilu et le Lualaba, Moïse Katumbi a fait un stop à Kinshasa.

Dans l’intention notamment, de rendre visite à son bras droit, Salomon Kalonda Della, brutalement arrêté le 30 mai dernier sur le tarmac de l’aéroport de Ndjili et maintenu depuis en détention pour des motifs que ses avocats qualifient de « spécieux » et dont le procès est en cours. Une détention qui arrange bien les affaire de Félix Tshisekedi qui connait parfaitement les talents de stratège et d’organisateur de M. Kalonda, si précieux durant une campagne électorale…

Affaibli par la maladie, Salomon Kalonda a été, après des semaines d’atermoiements, transféré à la clinique Astryd de la Gombe. Là, il peut recevoir des visiteurs. Pas tous manifestement. Ce vendredi, Moïse Katumbi, accompagné d’Olivier Kamitatu et de Christian Mwando, s’est rendu à la clinique pour rendre visite à son bras-droit. « L’accès lui a été interdit. Aucun motif sérieux n’a été avancé. Le pouvoir ne veut simplement pas que Moïse (Katumbi) rende visite à Salomon (Kalonda) », dénonce un proche.

Ces derniers jours, la surveillance de Salomon Kalonda a encore été renforcée, quand bien même la clinique où il se trouve est déjà « surmilitarisée » avec des contrôles à l’extérieur, à l’accueil à l’intérieur, à l’étage où il se trouve et même parfois jusque dans sa chambre !

« Six éléments de l’ex-Demiap sont venus en début de semaine pour renforcer les équipes de surveillance composées notamment de la police militaire. Après négociation avec les équipes médicales, quatre sont partis mais deux sont restés. On se demande ce qu’ils viennent faire. L’ex-Demiap, c’est le renseignement militaire. Le dossier de Salomon a été transféré à un juge le 9 juin dernier. Ils n’ont plus rien à faire ici. C’est bien le signe que cette procédure, de bout en bout, est arbitraire », dénonce une source.

Moïse Katumbi a quitté Kinshasa vendredi pour se rendre à Lubumbashi où il assiste ce samedi après-midi au stade de Kamalondo au match retour du TP Mazembe, dont il est le président, face aux Malawites du Nyasa Big Bullets en ligue des champions de la CAF.

Selon son entourage, il sera de retour dans la capitale, « dans les prochaines 48 heures, lundi ou mardi », pour y déposer sa candidature à l’élection présidentielle.