C’est à la demande des évêques que la rencontre a eu lieu cet après-midi au Palais de la Nation, siège de la présidence, dans la commune de la Gombe à Kinshasa. Les représentants de l’Eglise catholique ont mis en garde le chef de l’Etat RD congolais contre toute tentative de coup d’Etat constitutionnel.
Officiellement, la rencontre avait pour objet l’échange de vœux. Quoi de plus normal en ce début d’année ? Mais évidemment, c’est en réalité des élections dont il a été question.
Les évêques ont tenu à donner la primeur de l’information à Joseph Kabila : l’identité du vainqueur de l’élection présidentielle. Si ceux-ci disposent à ce stade de plus de 60 % des PV des quelque 75 000 bureaux de vote répartis dans le pays, l’écart en faveur du candidat arrivé en tête est si conséquent que ce dernier ne peut plus désormais être rejoint.
Les évêques ont ensuite demandé à Joseph Kabila de faire preuve de sagesse pour que la vérité des urnes, qui exprime très clairement la volonté des Congolais qui se sont massivement déplacés le 30 décembre dernier pour aller voter, soit respectée.
Enfin, les évêques ont prévenu : dans le cas contraire, si un autre candidat que celui arrivé en tête le jour du vote est déclaré vainqueur par la CENI, ils considéreront cette déclaration comme un coup d’Etat constitutionnel (NDLR : ce qui est prohibé par la charte de l’UA). Ils se réserveront alors le droit de contester, par les voies appropriées.