Sept personnes dont quatre femmes ont été tuées à la machette vendredi 7 février à Makusa, une localité située dans le territoire de Mambasa (Ituri) à une douzaine de kilomètres de la localité de Mangina (Nord-Kivu). Une vingtaine de personnes sont par ailleurs portées disparues. Ce samedi matin, six autres cadavres étaient ramassés dans le chef-lieu du groupement Mambembe et dans la localité de Makauta.
Les massacres auraient eu lieu dans la nuit de jeudi à vendredi, ainsi que dans la matinée du vendredi dans les localités de Mapimbi et Makusa dans la chefferie de Babila Babombi, en territoire de Mambasa (Ituri).
N’eut été l’intervention des FARDC, qui patrouillait à proximité et qui ont affronté brièvement les rebelles ADF, le bilan aurait pu être bien plus lourd.
Les cadavres des victimes ont été retrouvés à Sibé. Les autorités locales attribuent cette attaque aux combattants ADF qui sévissent tout particulièrement ces derniers jours dans la région et dans l’ouest de la cité d’Oicha.
Les corps ont été placés à la morgue du centre de Santé de référence de Mangina en attendant leur inhumation, a indiqué au Congo Libéré le bourgmestre de Mangina, Kasereka Kandondo Ephraim .
Comme toujours en pareil cas, cette attaque a entraîné le déplacement de la population, partie se réfugier ailleurs, y compris à Mangina où, depuis vendredi, plusieurs habitants ont déserté la localité pour rejoindre la ville de Beni et ses environs.
Ce matin, le bilan, déjà dramatique, s’alourdissait encore. Six autres cadavres ont été ramassés dans la nuit de vendredi à samedi 8 février dans le chef-lieu du groupement Mambembe et dans la localité de Makauta. Ce qui porte à treize le nombre de personnes massacrées par les rebelles ADF dans le territoire de Mambasa en l’espace de deux jours seulement.