Douze combattants sud-soudanais, cantonnés dans le camp de la Monusco à Munigi à l’ouest de Goma dans le Nord-Kivu, l’ont quitté jeudi 4 octobre pour retourner au Soudan du Sud.
Après deux ans passés au Congo-Kinshasa dans le Camp de Munigi, ces combattants ont regagné leur pays. « Nous sommes contents de rentrer chez nous. En RDC, nous avons été bien traités, même si nous vivions, il est vrai, comme dans une prison », a indiqué John Aborcup, le chef de cette bande de rebelles, avant de monter dans un bus de la Monusco.
Ce groupe est le dernier de combattants sud-soudanais à quitter ce camp. « Espérons que ce départ mette fin à la polémique. Notre gouvernement a été accusé d’avoir amené ces rebelles ici. Mais j’affirme que ce n’était pas le cas. Ces gens ont fui les conflits chez eux et sont venus se réfugier en 2015 -2016 chez nous après avoir été secourus par les Nations Unies. Aujourd’hui, ils sont tous repartis chez eux. Ce groupe de douze personnes était le dernier », a expliqué le colonel César Alimasi, représentant des FARDC auprès du mécanisme conjoint de suivi et de vérification de la CIRGL.
Des doutes subsistent cependant sur cette version. Pourquoi ces combattants sud-soudanais se sont-ils retrouvés dans le Nord-Kivu ? Sont-il venus seuls ou à la demande d’un commanditaire ? Les autorités sont-elles impliquées ? Autant de questions qui demeurent sans réponse et qui viennent contredire la thèse officielle.
Pour rappel, plus de 500 rebelles sud-soudanais placés sous l’autorité de Riek Machar ont fui les combats entre les forces gouvernementales sud-soudanaises et les hommes de Machar pour venir se réfugier sur le sol congolais. Une présence qui n’a pas été sans heurts avec la population congolaise. A plusieurs reprises, la société civile du territoire de Nyiragongo a organisé des manifestations pour demander le départ de ces rebelles, accusés de banditisme.
