Alors que le monde célèbre ce 9 août la journée internationale des peuples autochtones, ceux de la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC, qui se disent marginalisés, veulent participer la gestion du pays car, estiment-ils, ils en ont toutes les compétences.
Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC
« La déclaration universelle des droits de l’Homme dit que les peuples autochtones doivent participer à la gestion de la chose publique, qu’ils doivent se choisir leurs propres représentants qui siégeront au même titre que ceux des groupes dominants dans le cadre du vivre-ensemble. Mais malheureusement, ici, ça n’est pas le cas. À l’Assemblée provinciale dun Nord-Kivu, il n’y a aucun pygmée. Ce n’est pas parce qu’ils ne veulent pas mais parce qu’ils n’ont pas les moyens financiers de faire campagne », explique Diel Mochire, le directeur provincial du programme d’intégration du peuple pygmée.
Convaincu que les peuples autochtones disposent eux aussi des qualités pour jouer un rôle important dans le développement de leur pays, ce dernier ne veut pas céder à la fatalité.
Selon les Nations unies, les peuples autochtones comptent environ 370 millions de personnes, reparties dans 90 pays. Bien qu’ils ne représentent que 5 % de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15 % des individus les plus marginalisés de la planète.