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Nord-Kivu : le convoi du ministre des affaires sociales victime d’une attaque d’hommes armés

L'un des douze blessés de l'attaque du 6 décembre internés à l'hôpital général de Mweso © DR

L’attaque a eu lieu hier sur la route menant de Mweso à Kisthanga dans le territoire de Masisi. Elle a fait 12 blessés. 

Jeudi 6 décembre vers 18 heures (heure locale), alors qu’il se rendait à un meeting de soutien aux candidats de son parti politique, l’Union des Congolais pour le Congo (UCP), et de ses alliés, au rang desquels figure le candidat du Front Commun pour le Congo (FCC) à l’élection présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, le convoi du ministre congolais des affaires sociales, Eugène Serufuli, a été attaqué sur la route menant de Mweso à Kisthanga dans le territoire de Masisi par des hommes armés non encore identifiés. 

Le bilan de l’attaque est lourd. 12 blessés ont été internés à l’hôpital général de Mweso. Jeudi soir, le ministre Serufuli, qui a eu la vie sauve grâce à l’intervention rapide des forces armées de la RDC, a rendu visite aux blessés pour tenter de les réconforter.

Une question se pose toutefois. Pourquoi un cadre du FCC a-t-il ainsi été attaqué ? Selon une source locale, ces deniers temps tous les candidats qui battent campagne en faveur d’Emmanuel Ramazani Shadary ont subi le même sort. Il y a trois jours, un autre convoi, celui du député provincial Norbert Seninga, a manqué d’être attaqué par la population de la cité minière de Rubaya après avoir demandé à la population d’aller voter pour le candidat de la majorité présidentielle.

Alors que les élections en RDC doivent avoir lieu le 23 décembre prochain, soit dans moins de deux semaines désormais, les candidats du Front Commun pour le Congo (FCC) éprouvent de nombreuses difficultés à faire campagne au Nord-Kivu. Beaucoup d’entre eux ont notamment renoncé à mettre la photo du dauphin de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, sur leurs affiches afin d’éviter que celles-ci ne soient déchirées. Une anecdote qui en dit long sur l’impopularité du régime actuel, très forte dans cette province de l’est de la RDC comme ailleurs dans le pays.