Arrivé à Goma, chef lieu du Nord-Kivu, jeudi 11 octobre, le vice-président de la commission électorale nationale indépendante en RDC a rencontré les partis politiques et les représentants de la société. Ce qui ne signifie pas pour autant que la CENI est ouverte au dialogue alors que la date théoriquement prévue pour les élections approchent.
Par Augustin Mosange, l’un de nos correspondants à Goma
Dans un discours devenu presque répétitif tant il est à peu de choses près identique à chaque déplacement, Norbert Basengezi Katintima a vanté la machine à voter, de même que les avancées enregistrées par le processus électoral en RDC.
Dans un discours frisant parfois l’arrogance, le vice-président de la CENI a recommandé aux acteurs politiques de se concentrer sur les élections car, selon lui, celles-ci « auront bel et bien lieu le 23 décembre prochain ».
« Vous serez encore entrain de parler de transition sans Kabila que le scrutin aura déjà eu lieu », a-t-il ironisé, indiquant qu’il ne sert à rien en particulier de « débattre des machines à voter alors que le principe de leur utilisation est acté et que celles-ci sont déjà dans des entrepôts ici à Goma », ou encore du ficher électoral « qui est déjà affiché dans vos villages. »
Des propos plein de morgue qui témoignent, si besoin en était, que le régime de Kinshasa, sous la coupe duquel est placée la CENI, est déterminé à organiser des élections à sa main, en dehors de tout consensus, afin d’atteindre son objectif : perpétuer le pouvoir de Joseph Kabila et sa main mise sur un pays sur lequel il règne depuis bientôt 18 ans.
Après Goma hier, le vice-président a poursuivi son travail d’évangélisation dans les Kivu. Il était aujourd’hui à Bukavu.