Depuis plusieurs mois, tout un pan du territoire de cette province de l’est de la RDC est en proie à une insécurité grandissante, qui se traduit par la multiplication des tueries contre la population.
Lundi 10 décembre dans la soirée, de présumés rebelles ADF ont attaqué la commune rurale d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni dans le Nord-Kivu, dans la province du Nord-Kivu. Le bilan est très lourd. 10 civils ont été tués lors de cette attaque, certains par balle, d’autres par machette.
Selon le président de la société civile territoire d’Oicha joint par téléphone ce mardi matin, « les rebelles sont venus de de Maibo, situé à 6 kilomètres au nord d’Oicha, avant d’arriver sur le territoire d’Oicha. A Kekelibo, ils ont tué deux personnes au quartier Mbimbi. Ensuite, ils ont tué quatre personnes au quartier Mambasole où je me trouve. Au total, le bilan est de 10 personnes tuées dont 2 femmes. »
Comme souvent, les forces armées de la RDC n’ont pas réagi face à cette attaque, ce que déplore le président de la société civile force vive d’Oicha. « Les FARDC se déploient également de nuit mais jusqu’à maintenant, on a vu aucun résultat. Comment expliquer qu’on ne voit jamais ne serait-ce qu’un seul ADF tué ? », fait mine de s’interroger Bonane Elita. « Nous sommes vraiment désespérés face à une telle situation. D’autant que les FARDC, au lieu de pourchasser les rebelles, ne font rien. Ils restent là, les bras croisés », déplore-t-il.
Cette situation d’insécurité emporte de très graves conséquences sur le quotidien des populations. Les activités économiques sont pour l’essentiel à l’arrêt. La plupart des commerces n’ouvrent que très rarement. Quant à la campagne électorale, elle est réduite au strict minimum.