Le comité laïc de coordination (CLC) organise ce samedi 19 octobre dans l’ensemble du pays (excepté à Kinshasa où elle a été reportée au lundi 21), une marche pacifique pour protester contre la persistance de la corruption et exiger la fin de l’impunité en RDC.
Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC (avec Adrien Seyes)
Cette marche a reçu le soutien, outre de mouvements citoyens, de partis politiques de l’opposition membres de la coalition Lamuka. C’est le cas d’onze d’entre eux : le MSR de Pierre Lumbi, le PND/AMK de Salomon Idi Kalonda, le MLC de Jean-Pierre Bemba, l’Ecidé de Martin Fayulu, l’ARC/G7 d’Olivier Kamitatu, l’Unadef/g7 de Christian Mwando Nsimba, l’AC/AR, l’Udecef/AR, le PDC/G7, le Panadi/AR et le N.Elan.
Dans une déclaration lue par le député provincial Kakule Saasita (notre photo), la coordination provinciale de Lamuka au Nord-Kivu demande à la justice congolaise de mener des enquêtes sérieuses sur le patrimoine de Joseph Kabila et de tous les membres de ses différents gouvernements, conformément à l’article 99 de la Constitution. Sachant que ces patrimoines n’ont fait l’objet d’aucune déclaration en fin de mandat, contrairement à ce que dispose la Loi fondamentale RD congolaise.
Ces onze partis politiques exigent également la démission des neufs juges de la Cour constitutionnelle, qu’ils jugent « corrompus et indignes ». Ceux-ci ont été très critiqués à l’issue des contentieux électoraux dans le cadre de la présidentielle, comme des législatives ou des provinciales.
Première manifestation d’ampleur nationale depuis l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi
En outre, la coalition provinciale de Lamuka au Nord-Kivu réclame que les résultats des enquêtes que le procureur général près la cour Cassation avait promis tambour battant de mener à l’issue des élections législatives et provinciales soient rendus publics.
Enfin, Lamuka Nord-Kivu veut y voir clair dans l’affaire de la disparition des 15 millions de dollars détournés au sein de la présidence et exige le limogeage de toutes les personnes impliquées.
La manifestation initiée par le Comité Laïc de Coordination, d’ampleur nationale, sera la première depuis l’arrivée à la présidence de Félix Tshisekedi dont les premiers mois de mandat ont été émaillés par de nombreux scandales de corruption et de détournement de fonds. L’allié politique et directeur de cabinet de M. Tshisekedi, Vital Kamerhe, est entre autres pointé du doigt.