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L’élection présidentielle au second degré, la dernière idée de Joseph Kabila pour se maintenir au pouvoir en RDC

Emmanuel Ramazani Shadary, le secrétaire permanent du PPRD aux côtés d'une militante d'une secrétaire provinciale du parti présidentiel, arborant un T-shirt à l’effigie de Joseph Kabila. © DR – Twitter

En République Démocratique du Congo, Joseph Kabila ne tarit pas d’efforts pour trouver la bonne stratégie. Celle qui lui permettrait de rempiler à la présidence en RDC, lui qui en sera bientôt à 18 années de mandat.

Mais depuis peu, le président (hors mandat) RD congolais, qui n’est manifestement pas à court d’idées sur ce point – il a en effet plusieurs cordes à son arc, de l’élection d’un dauphin grâce à la machine à voter (rapidement rebaptisée « machine à tricher » par les kinois) à un énième report de la date des élections suite à la nomination d’un opposant de poids à la primature –, réfléchit à une autre solution. Il s’en est d’ailleurs ouvert récemment à une poignée de fidèles.

Il s’agit de découpler dans le temps les élections, législatives, nationales, provinciales, qui auraient lieu d’abord, et de reporter l’élection présidentielle qui serait donc organisée ensuite. Une fois le nouveau Parlement élu, celui-ci modifierait la Constitution avant la date prévue pour la présidentielle afin d’en changer le mode de scrutin. Celle-ci aurait désormais lieu non plus au suffrage universel direct mais au second degré, autrement dit le nouveau président serait élu non plus par les citoyens-électeurs mais par les parlementaires.

Pour justifier sa nouvelle trouvaille, M. Kabila avance des raisons budgétaires. Selon lui, ce mode de désignation serait beaucoup moins couteux.

Ainsi, le mode d’élection changeant, les compteurs seraient remis à zéro et Joseph Kabila pourrait donc « légitimement », il en est convaincu, briguer à nouveau la présidence de la République.