Le député national, élu de la circonscription de Bukavu et membre de la majorité présidentielle, Jean-Marie Bulambo Kilosho, a averti qu’il interpellerait le ministre des Affaires sociales, Eugène Serufuli Ngayabaseka, lors de la session parlementaire de septembre si les victimes du récent incendie qui a détruit 200 maisons et fait 2 000 sans abris le weekend dernier dans la capitale du Sud-Kivu ne recevaient aucune assistance. Suite à ce drame, l’absence de réactions des autorités, locales et nationales, présidence comprise, a été critiquée en RDC.
Avant de rentrer dans sa circonscription électorale de Bukavu pour se préparer en vue des prochaines échéances électorales prévues le 23 décembre prochain, le député national, Jean-Marie Bulambo Kilosho, membre de l’Alliance des Bâtisseurs pour un Congo Emergents (ABCE, une plateforme membre de la majorité présidentielle), s’est interrogé, dans une interview accordée ce jour à la presse à l’aéroport international de Goma, où il était en transit, sur les raisons du caractère récurent des incendies qui ravagent les maisons et les marchés du chef-lieu du Sud-Kivu. Une situation qu’il a qualifié d’anormale.
Incompréhension face au manque d’empathie et à l’inaction des autorités
Évoquant les victimes de l’incendie qui a ravagé le quartier Nyalukembale dans la nuit du vendredi au samedi 18 août dernier, Jean-Marie Bulambo a déclaré qu’il ne comprenait pas pourquoi ni le gouvernement provincial du Sud-Kivu, ni le gouvernement national ne portaient toujours pas assistance à ces personnes. « Ceux qui collectent les impôts et les taxes doivent agir. Or rien ne se passe du côté du gouvernement provincial et national », a déploré le député national, tout en adressant une mise en garde. « Si rien n’est fait dans les prochains jours, attendez-vous à une vive interpellation du gouvernement en septembre », a-t-il averti.
Les autorités RD congolaises ont été vertement critiqué suite à l’incendie de Bukavu pour n’avoir ni manifesté leur soutien, ni apporter leur secours aux nombreuses victimes. Quelques heures seulement après ce drame, le premier ministre, Bruno Tshibala, s’était rendu dans le Sud-Kivu à Uvira pour inaugurer les Jeux de l’amitié des Grands Lacs avant de se rendre à Goma, sans passer par Bukavu. Une attitude qui a choqué les Congolais.
Face à la démission des pouvoirs publics, les populations sont tributaires de l’intervention des ONG et de la générosité de quelques donateurs. Hier, l’opposant Moïse Katumbi a effectué un don de 100 000 dollars, via l’ONG Caritas, pour venir en aide aux victimes.