Bientôt scellée et déjà contestée. La possible alliance entre l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) et l’Union pour la nation congolaise (UNC) en vue de la constitution d’une plate-forme électorale commune, a suscité la colère de Jean-Marc Kabund, le secrétaire général de l’UDPS. Celui-ci ne s’est pas privé, jeudi 15 mars au soir, de le faire savoir sur sur son compte Twitter.
Dans une serie de tweets incisifs, M. Kabund s’en est d’abord pris à Vital Kamerhe, le président de l’UNC. « Jamais l’UDPS ne fera route ensemble avec Kamerhe qui avait soutenu Kabila dans sa stratégie de dévoyer l’accord de la Saint-Sylvestre ».
Le secrétaire général de l’UDPS enfonce le clou quelques minutes plus tard dans un autre tweet. « Vaut mieux (sic) être seul que mal accompagné. Une union de façade de l’opposition ne peut que profiter à l’adversaire », écrit-il.
Autre point de crispation : M. Kabund dénie à Felix Tshisekedi toute capacité juridique à engager l’UDPS de la sorte. « Félix n’est pas le président du parti. C’est à notre Congrès de trancher ce point et celui-ci n’aura lieu que les 30 au 31 mars prochains », s’indigne un proche du secrétaire général, joint par téléphone.
Enfin, la perspective d’une possible alliance avec le PALU, issu des rangs de la Majorité présidentielle (MP) et qui a soutenu à ce titre le président (hors mandat) Joseph Kabila durant des années, fait également grincer beaucoup de dents chez les militants du parti créé en 1982 par feu Étienne Tshisekedi.
Le coup de gueule de Kabund intervient au moment où l’opposition en RDC s’organise en diverses plates-formes en vue de participer aux élections prévues le 23 décembre 2018 et à la veille du Congrès de l’UDPS (programmé les 30 et 31 mars prochains) qui verra – cela ne fait aucun doute – Félix Tshisekedi succéder à son père à la tête du parti.
Il lui reviendra alors la tâche d’en désigner le secrétaire général. Les jours de Jean-Marc Kabund à son poste sont donc probablement comptés…