Celle-ci fait suite à la répression de la manifestation du lundi 3 septembre dernier, très sévèrement réprimée par les forces de l’ordre.
Sept militants du mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha) et un motard arrêtés lundi 3 septembre à Goma lors d’une manifestation pour exiger le retrait de l’utilisation de la machine à voter lors des élections prévues le 23 décembre prochain ont été relâchés ce mercredi 5 septembre.
La Lucha a annoncé qu’elle déposera plainte contre le commandant de la police de la ville de Goma, le colonel Alisa Job, pour avoir dit-elle donné l’ordre de torturer certains de ses militants.
Selon Espoir Ngalukiye, un des membres de la Lucha, « cela fera la troisième fois que nous déposons plainte contre ce commandant de la police. La première date de novembre 2016. Mais cette fois-ci, nous allons saisir les juridictions nationales, l’auditorat militaire et, si rien n’est fait, les juridictions internationales. »
La Lucha reproche au colonel Alisa Job d’avoir donné l’ordre de réprimer une manifestation non violente et d’avoir, à cette occasion, inciter ses hommes à se livrer à des actes de torture à l’égard des manifestants.
Le maire de la ville de Goma, Mwisa Kiense, est aussi visé par une plainte du mouvement citoyen « pour avoir laissé se mettre en place les conditions d’une féroce répression à l’occasion de cette manifestation », a indiqué Espoir Ngalukiye.
Les militants de la Lucha victimes de la répression des forces de police lors de la manifestation du 3 septembre ont quitté l’hôpital pour suivre des soins en ambulatoire. Toutefois, l’un d’entre eux, Georges Museveni, est toujours interné à l’hôpital en raison de graves blessures consécutives aux sévices qu’il aurait subis. Quant à Ghislain Muhiwa, dont l’état de santé était préoccupant après avoir été lui aussi violenté lundi dernier par les forces de l’ordre, sa situation est en voie d’amélioration selon ses proches.