La venue de Gilbert Kankonde Malamba dans le Nord-Kivu intervient au lendemain d’une série de massacres de civils par les présumés rebelles ADF dans la région de Beni.
« Le président de la République a convoqué une réunion du conseil de sécurité nationale. A l’issue de ce conseil, des mesures ont été prises, dont un couvre-feu à partir de mardi soir afin de garantir la sécurité de la population (…) Nous allons également augmenter le nombre de patrouilles de police, les effectifs aussi. Nous allons également les doter en moyens supplémentaires pour augmenter leur capacité et leur rapidité d’action », a annoncé le ministre de l’Intérieur, un membre de l’UDPS, proche du président Félix Tshisekedi.
Ce mardi, plusieurs manifestations ont eu lieu dans divers endroits de la province du Nord-Kivu. Excédée, la population exige le départ de la Monusco, jugée passive et inefficace face aux attaques des ADF.
« Ce sont nos partenaires. Les forces onusiennes sont sur notre territoire depuis des années. Elles nous apportent leur soutien quand nous en avons besoin. Il ne faudrait pas que la population croit que la Monusco fait partie du problème », a tenté de plaider le ministre devant une foule sceptique.
Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde a annoncé qu’il devrait se rendre « sous peu » à Beni.