C’est ce qu’indiquent les proches de la victime, un jeune étudiant, dont la mort causée par des policiers en patrouille avait suscité l’indignation et la colère.
Par Pacheco Kavundama, notre correspondant dans l’est de la RDC
Jean Paul Mukanire, un jeune étudiant, avait été tué le 20 août dernier par l’un des quatre policiers en patrouille au quartier Keshero à Goma, le chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC pour avoir refusé de donner son téléphone (lire notre article).
Ses proches ont fini par déposer plainte il y a une semaine devant l’auditorat militaire du Nord-Kivu afin que les auteurs de ce crime soient identifiés et traduis en justice.
L’un d’entre eux, Johnson Ishara Butaragaza précise que cette plainte vise les quatre policiers en patrouille le jour du drame.
Crainte d’obstruction de la part de la hiérarchie policière
« Nous avons déposé une plainte afin que l’affaire soit traduite en justice. On nous dit que des éléments matériels doivent encore être réunis. Mais apparemment, il y aurait dans la hiérarchie policière des personnes qui ne faciliteraient pas les choses, retardant ainsi la tenue d’un éventuel procès organisé par la justice militaire. Le fait est que ce dossier prend du retard », a confié ce proche de la victime.
Selon les témoignages de ceux qui ont assisté au drame, les suspects sont quatre policiers qui voulaient ravir le téléphone de la victime. Celle-ci ayant résisté, l’un d’eux lui a tiré dessus. Deux des coupables présumés sont déjà aux arrêts, selon Johnson Ishara Butaragaza.
Dans l’est de la RDC, comme ailleurs dans le pays, les enquêtes dans ce genre de dossier aboutissent rarement. L’affaire de l’assassinat de Jean Claude Mukanire fera-t-elle exception ? Elle fera en tout cas l’objet d’une attention toute particulière.