Dans la nuit de vendredi à ce samedi, six civils ont été tués par les rebelles ougandais ADF dans le village Matolu dans la chefferie de Watalinga.
Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC
La triste litanie des massacres de civils par les ADF se poursuivent dans la région de Beni. Cette nuit, les rebelles islamistes, originaires de l’Ouganda voisin, ont tué six civils dans le territoire de Beni. Ce qui porte à 170 le nombre total de civils tués en l’espace de six semaines selon l’ONG Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (CEPADHO). En moyenne, ce sont 28 civils par semaine qui ont été tués au cours du mois et demi écoulé.
Selon cette même ONG, suite à cette nouvelle incursion, les habitants de village où cette énième tragédie s’est déroulée ont fuit leur village en direction de Luanoli et Nobili (deux localités frontalière avec l’Ouganda), ainsi que vers Kamango.
« Le CEPADHO déplore cet énième massacre qui porte à 170 le nombre des civils tués par les terroristes islamistes ADF en représailles aux offensives de grande envergure lancées contre eux par les FARDC depuis le 30 octobre 2019 », relate dans un bulletin d’information ce cette ONG son vice-président, Maître Omar Kavota.
Poursuivant son propos, celui-ci relève cependant que « (son) organisation note les efforts consentis de plus à plus par l’armée et la police pour tenter de parer aux attaques des ADF contre les civils dans l’espace appelé le ‘Triangle de la mort‘. Elle encourage le déploiement des policiers de la LENI au côté d’autres unités FARDC dans certains villages et agglomérations du secteur de Beni-Mbau, en proie aux massacres à répétition de la part des ADF. »
Reste que ce nouveau massacre qui vient alourdir un bilan déjà catastrophique a eu lieu, tel un pied de nez, alors que l’état-major des FARDC est présent dans la région et quelques heures seulement après le discours devant le Parlement, ce vendredi 13 décembre, du président RD congolais Felix Tshisekedi dans lequel celui-ci avait assuré mettre tout en oeuvre pour remédier à la recrudescence des tueries de civils dans l’est de la RDC.
Mais à Beni et dans ses environs, les populations n’attendent plus des promesses. Elles veulent des actes et des résultats.