Annoncé depuis près d’une semaine, la pluie qui a arrosée la ville de Goma toute la journée vendredi 19 octobre n’a pas empêché l’opposition de tenir son meeting populaire dans le chef-lieu du Nord-Kivu.
Par Augustin Mosange, l’un de nos correspondants à Goma
La population de Goma avait rendez-vous vendredi après-midi à l’endroit dit « entrée président » sur la route Sake, du nom du bureau de l’exécutif provincial, pour écouter le message unitaire délivré par les responsables de l’UNC, du MLC, de l’UDPS, de l’Ecidé, du PND et autres.
Dans son discours, Adrien Mushumo, le porte-parole provincial de l’UNC, n’a pas tergiversé. « Nous irons aux élections mais pas n’importe lesquelles ; pas de machine à voter, pas de ficher corrompu et pas d’électeurs fictifs », a-t-il martelé.
Jean-Baptiste Kasekwa, responsable provincial de l’Ecidé, a, lui, en tête une solution alternative. « Si la CENI ne veut pas abandonner la machine, nous appellerons le peuple à des manifestations qui auront pour objectif de démettre le chef de l’Etat hors-mandat, Joseph Kabila, ainsi que le président de la CENI, Corneille Naanga, afin de mettre en place une transition citoyenne qui sera dirigée par un leader de la société civile, seul moyen de nous conduire vers des élections crédibles ».
Le meeting a pris fin en début de soirée, sans que la police – une fois n’est pas coutume – n’en perturbe le bon déroulement. Les opposants ont appelé la population de Goma à manifester le 26 octobre prochain pour réaffirmer leur rejet de la machine à voter, soupçonnée – à juste titre – d’être l’instrument à venir d’une fraude massive au profit du très impopulaire candidat au pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary, et des candidats de la majorité au pouvoir, réunis sous la bannière du Front Commun pour le Congo (FCC).
