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Football : Moïse Katumbi désigné meilleur président de club en 2019 en Afrique, la CAF explique son choix

Désigné meilleur président de club africain en 2019 mardi 7 janvier en Egypte, Moïse Katumbi a reçu son trophée des mains du patron de la FIFA, Gianni Infantino © DR

Le charismatique patron du club congolais TP Mazembe a été élu mardi 7 janvier, président de club de l’année 2019 aux CAF Awards qui se sont déroulés à l’hôtel Albatros Citadel Sahl Hasheesh à Hurghada, en Égypte.

« Je dédie ce trophée à mes frères et sœurs de Béni [à l’Est de la RDC] qui meurent chaque jour. Que Dieu bénisse le football africain », a déclaré Moise Katumbi à la tribune après avoir reçu sa récompense.

Selon les responsables de la CAF, ce trophée vient récompenser « vingt années de travail à la tête du TP Mazembe », l’un des clubs les plus titrés d’Afrique depuis le début des années 2000 avec 3 titres de champions d’Afrique (2009, 2010 et 2015) et deux coupes de la confédération de la CAF (2016 et 2017), mais surtout la seule formation africaine à ce jour à s’être hissée en finale de la Coupe des clubs de la FIFA (en 2010 face à l’Inter de Milan).

« Il récompense également l’ensemble du projet bâti autour du club, qui comprend les infrastructures, dont le stade, mais aussi le centre de formation (la Katumbi Academy, NDLR) et la politique vis-à-vis des jeunes d’une manière générale », indique l’un des responsables de la CAF.

« Ce qui distingue le TP Mazembe des autres clubs », complète un autre, « c’est qu’il est financé sur fonds privés, comme les meilleurs clubs en Europe. Alors que la plupart des équipes jouent dans des stades nationaux, appartenant à l’Etat, le management de Mazembe s’est débrouillé seul, sans faire appel comme souvent aux subventions publiquesÇa a été un critère déterminant pour attribuer la récompense à M. Katumbi », avance-t-il.

Salomon Kalonda, homme-clé du dispositif

Pour nombre de connaisseurs du football africain, cette récompense doit beaucoup au staff du TP Mazembe, en particulier à Salomon Kalonda, le bras droit de Moïse Katumbi et homme clé de son dispositif général, bien au-delà du football. « C’est un homme de l’ombre. Mais c’est lui le véritable meneur de jeu, discret et très efficace », confie un dirigeant d’un grand club de la capitale, Kinshasa. Selon lui, « Salomon (Kalonda) a su réunir autour du club une équipe de cadres hyper-professionnels », dont Frédéric Kitengie, le directeur sportif et manager général des Corbeaux de Lubumbashi.

L’influence de Moïse Katumbi sur la planète football en se limite pas, loin de là, à la RDC, ni même au continent africain. Elle s’exerce aujourd’hui à un niveau international. Mi-novembre dernier, celui-ci a été nommé vice-président de la World football club association (présidée par le patron du Real Madrid, Florentino Pérez). Quelques jours plus tard, le président de la FIFA en personne, Gianni Infantino faisait le déplacement à Lubumbashi pour célébrer les 80 ans du TP Mazembe, fondé en 1939.