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Festival Amani à Goma : « inopportun » dans les conditions sécuritaires actuelles, estime un mouvement citoyen

La ville  de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’est de la RDC, abrite du vendredi 14 au dimanche 16  février la 7ème édition du Festival Amani (Festival pour la paix, dans sa traduction française).

Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC

Le Festival Amani, organisé chaque année à Goma pour « célébrer la paix par la danse et le chant » selon ses organisateurs, est un rendez-vous culturel qui réunit nombre d’artistes locaux, régionaux et internationaux. Plusieurs d’entre-eux sont déjà annoncés à Goma, dont Innoncent Balume, Mbili Abel et Gaz Mawete.

La tenue de cette 7ème édition de ce festival à Goma est cependant loin de faire l’unanimité. Elle est vivement critiquée par plusieurs organisations de la société civile dont le mouvement civique génération positive.

« Notre mouvement trouve inopportune l’organisation de ce festival qui a vocation à danser et chanter pour la paix alors que la province du Nord-Kivu se trouve en proie à une insécurité généralisée qui a fait des centaines de morts ces dernières semaines (…) Contrairement à l’ambition affichée par ses organisateurs durant les six éditions précédentes, aucune action n’a menée par eux dans l’optique d’atteindre une paix durable », déplore maître Jimmy Nzialy, le président national de ce mouvement civique.

Un point de vue partagée par plusieurs organisations étudiantes qui ont également fait part de leur circonspection quant à la tenue de ce festival dans un contexte sécuritaire aussi dramatique.

Pour d’autres, ce festival devrait bien se tenir mais à Beni, ville martyre, et non à Goma. Une proposition écartée par le ministre de la Culture arrivée hier, jeudi, à Goma, pour lancer la 7ème édition du Festival Amani. Jean-Marie Lukunji Kikuni a expliqué que les conditions sécuritaires pour accueillir un tel événement dans cette localité n’étaient pas réunies.