Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC
Une situation qui préoccupe le député provincial Saidi Balikwisha, de retour à Goma depuis peu.
« Nous ne condamnons pas notre armée, ni la police. Nous condamnons nos services de renseignements. Comment se fait-il qu’un bandit peut se livrer à de tels actes criminels dans le centre d’un village alors qu’il y a des agents des services de renseignements partout. Ils disent qu’ils mènent des enquêtes mais celles-ci n’aboutissent jamais. C’est pourquoi nous interpellons nos services de renseignements, en particulier ceux de l’Agence Nationale de Renseignements (ANR), qui, au lieu de remplir leur mission, s’occupent de leurs affaires personnelles, c’est à dire récupérer de l’argent auprès de la population via ce qu’ils appellent rapport ou amende. Ça n’est pas tolérable », s’insurge l’élu.
Ce député provincial, élu du territoire de Beni, dit avoir lancé une opération arme à feu contre 200 US dollars pour inciter les jeunes qui sont dans des groupes armés à les quitter et rendre leurs armes. Selon Saidi Balikwisha, avec 200 US dollars en poche, un jeune peut en effet débuter une activité génératrice de revenus. C’est une manière concrète, selon lui, de faire reculer l’insécurité, dont le niveau est préoccupant dans le Nord-Kivu.