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Est de la RDC : La marche des militants de l’UNC pour demander la libération de Vital Kamerhe violemment dispersée ce jeudi à Goma

La manifestation de soutien à Vital Kamerhe qui s'est déroulée ce jeudi 23 juillet à Goma a été durement réprimée par la police © Pacheco Kavundama

Les militants de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) étaient ce jeudi dans la rue à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, pour demander la libération de leur président, l’ex-directeur de cabinet de la Présidence, Vital Kamerhe, lourdement condamné fin mai à l’issue d’un retentissent procès à Kinshasa pour corruption passive et détournement de deniers publics.

Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’Est de la RDC

Cette marche, qui n’avait pas reçu d’autorisation, a été dispersée par la police à l’aide de gaz lacrymogène.

« Nous avons organisé cette marche pour soutenir notre leader qui est arbitrairement détenu à la prison centrale de Makala à Kinshasa. Nous avions écrit pour informer le maire de la ville de la tenue de notre activité. Mais à notre grande surprise, le matin devant notre bureau, la police est venue nous disperser. Elle a tiré à balles réelles. On a enregistré des blessés et plusieurs arrestations. Nous nous posons la question de savoir est-ce qu’il y a eu du changement à la tête du pays ou c’est l’autoritarisme qui refait surface ? », a déclaré Désiré Kubuya, le porte porte-parole de l’UNC à Goma.

Malgré cette dispersion par la police, les militants de l’UNC disent ne pas vouloir baisser les bras jusqu’à l’obtention de la libération de leur leader.

« Nous allons continuer à faire pression pour que la justice soit dite cette fois-ci et que les avocats de notre président qui sont à Paris et qui n’ont pas pu venir au procès, car ils se sont vus refuser l’octroi de visas, puissent venir le voir », a ajouté Désiré Kubuya.

Quant aux militants arrêtés ce matin, l’UNC demande leur libération sans conditions et attend à l’avenir de la police une attitude plus professionnelle et citoyenne.