Les massacres contre les civils se multiplient dans la région de Beni. Plus une nuit ne se passe sans que l’on dénombre de nouveaux morts.
Par Pacheco Kavundama, notre correspondant à l’est de la RDC
Les rebelles ADF ont encore massacré dimanche 29 décembre en fin de journée 18 civils.
« Ils ont fait la tournée des champs. Là, ils ont tué un par un les paysans qu’ils ont trouvé », a indiqué un témoin.
Cette scène macabre s’est déroulée à Apetina-Sana, une localité de la commune de Matombo, dans le groupement des Batangi-Mbau, en secteur de Beni-Mbau, à environ 18 km au nord-ouest d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu à l’est de la RDC.
Depuis l’arrivée à Beni vendredi dernier de Mgr Fridolin Ambongo Besungu, l’Archevêque métropolitain de Kinshasa et première autorité ecclésiastique de l’Eglise catholique en RDC, « les rebelles ADF tuent chaque jour ».
Le bilan de 18 personnes tuées est encore provisoire. Il pourrait s’alourdir dans les heures qui viennent, plusieurs paysans ayant en effet été portés disparus. Selon des sources locales, « l’endroit n’est pas couvert par le réseau téléphonique. C’est pourquoi le drame n’a été révélé que lundi matin ».
Depuis, comme c’est souvent le cas en pareille circonstance, les habitants ont fuit la localité en direction de Mamove et d’Oïcha, craignant pour leur sécurité.
Ce lundi, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzanzu Kasivita a procédé à la remise de 5 jeeps Land cruiser 4×4 à la police nationale congolaise pour lui permettre d’intervenir plus rapidement.
En attendant, à Beni et dans ses environs, la peur le dispute à la colère.