Un mois et quatre jours après la rentrée, les universités et instituts supérieurs de Beni ont lancé lundi 19 novembre l’année académique.
Par Augustin Mosange, l’un de nos correspondants au Nord-Kivu
Dans une ambiance en demi-teinte, très loin de l’engouement habituel accompagnant un tel événement, certains étudiants ont répondu présent à l’appel.
« Le climat de cette rentrée semble froid mais vu la motivation des enseignants qui ont commencé à donner cours, cela est de nature à nous motiver », confie Esther Zawadi, étudiante à l’UOS Beni.
Parmi les grandes universités de la ville, l’Université Chrétienne Bilingue du Congo (UCBC), a décidé de délocaliser ses cours pour des raisons de sécurité.
Pendant que les universités rouvrent leurs portes, celles des établissements primaires et secondaires restent fermées. Les enseignants du premier et du second cycle ont toutefois promis de rencontrer les autorités cette semaine pour discuter de certaines questions notamment d’ordre sécuritaire avant de reconsidérer leur mouvement de grève.
La SYECO Beni, un syndicat, soutient que les offensives lancées par les FARDC et appuyées par les FIB de la Monusco ne suffissent pas pour l’instant à calmer les inquiétudes et que, par conséquent, leur mouvement de grève doit être maintenu. « Nous attendons la confirmation que les enfants et les enseignants soient tous en sécurité pour reprendre le chemin de l’école », explique l’un de ses responsables.
A noter toutefois qu’hier, lundi 19 novembre, la SYECO Butembo a cessé son mouvement de grève initié en solidarité avec ses collègues de Beni contre la très forte insécurité qui sévit sur ce territoire.