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Après le succès de son meeting à Kinshasa, Moïse Katumbi confirme son statut de favori de la présidentielle en RDC

A dix jours de la fin de la campagne, Moïse Katumbi confirme qu'il est bien le grand favori de l'élection présidentielle © DR
Après 20 jours d’une campagne réussie à l’est comme à l’ouest et à dix jours du scrutin, l’ex-gouverneur du Katanga a réuni des dizaines de milliers de ses partisans ce samedi au terrain Sainte-Thérèse, lieu habituel des grands rassemblements de l’opposition à Kinshasa. 
On finit par s’y habituer. Ce samedi 9 décembre, le meeting de Moïse Katumbi à Kinshasa a été un succès. Malgré les habituelles entraves des autorités et les attaques enregistrées ça et là par les forces du progrès (la milice de l’UDPS) et les kulunas payés pour créer du désordre, des dizaines de milliers de personnes se sont massés au terrain Sainte-Thérèse, lieu habituel de rassemblement de l’opposition à Kinshasa.
Rarement dans la capitale, ces dernières années, aura-t-on assisté à une telle communion entre un homme politique et la population. Il faut dire que Moïse Katumbi, originaire de l’est et swahiliphone, s’est exprimé tout au long de son meeting en lingala. Un plus pour susciter l’adhésion de la population. 
« Après le succès enregistré à l’est, sa zone naturelle, mais aussi à l’ouest dans le Grand Equateur comme dans l’ex-Bandundu, Moïse était attendu au tournant à Kinshasa. Le succès a été au rendez-vous. C’est même un triomphe. Non seulement la foule était très nombreuse, mais elle a communié avec Moïse qui s’est adressé à elle en lingala », exulte un député d’opposition, élu dans la capitale.

A travers cette démonstration de force (et de popularité) dans la plus grande ville du pays, l’opposant confirme son statut de grand favori de l’élection présidentielle après 20 jours de campagne menée tambour battant durant lesquels il a relégué loin derrière ses adversaires.

« Comme candidat, je ne fais pas de meeting de nuit. Et comme président, je ne ferai pas 666 voyages à l’étranger. Je ne volerai pas non plus l’argent des Congolais avec la RAM », a taclé l’opposant, visant le président sortant Félix Tshisekedi, à la peine durant cette campagne. A

Uvira le même jour dans le Sud-Kivu, le président sortant, dont le meeting n’a derechef pas fait le plein, à une fois de plus été conspué par la population. Celle-ci lui a rappelé qu’il disait des mensonges (« bongo » en swahili) quand il a déclaré que la réparation des routes dans la province avait commencé (voir ce tweet). Fait cocasse, Félix Tshisekedi a lui-même a été contraint de passer par Bujumbura, la capitale du Burundi, pour se rendre à Uvira en raison de l’état totalement impraticable de la route reliant cette ville à Bukavu.

Une fois élu, M. Katumbi s’est engagé à « transformer Kinshasa pour en faire une ville urbanisée et moderne, ramener l’eau et l’électricité partout, bitumer les routes, construire des voies de contournement pour fluidifier le trafic, en finir rapidement avec les sauts de mouton », etc.

Il a également affirmé qu’il libèrerait les journalistes emprisonnés comme Stanis Bujakera, ainsi que les prisonniers politiques, citant Salomon Kalonda, Jean-Marc Kabund ou encore Mike Mukebayi.

Lundi 11 décembre, à moins de dix jours de la date du scrutin (prévu le 20), Moïse Katumbi se rendra pour la suite de la campagne au Kongo Central, fief de son nouvel allié, Jean-Claude Mvuemba.