A travers cette démonstration de force (et de popularité) dans la plus grande ville du pays, l’opposant confirme son statut de grand favori de l’élection présidentielle après 20 jours de campagne menée tambour battant durant lesquels il a relégué loin derrière ses adversaires.
« Comme candidat, je ne fais pas de meeting de nuit. Et comme président, je ne ferai pas 666 voyages à l’étranger. Je ne volerai pas non plus l’argent des Congolais avec la RAM », a taclé l’opposant, visant le président sortant Félix Tshisekedi, à la peine durant cette campagne. A
Uvira le même jour dans le Sud-Kivu, le président sortant, dont le meeting n’a derechef pas fait le plein, à une fois de plus été conspué par la population. Celle-ci lui a rappelé qu’il disait des mensonges (« bongo » en swahili) quand il a déclaré que la réparation des routes dans la province avait commencé (voir ce tweet). Fait cocasse, Félix Tshisekedi a lui-même a été contraint de passer par Bujumbura, la capitale du Burundi, pour se rendre à Uvira en raison de l’état totalement impraticable de la route reliant cette ville à Bukavu.
Une fois élu, M. Katumbi s’est engagé à « transformer Kinshasa pour en faire une ville urbanisée et moderne, ramener l’eau et l’électricité partout, bitumer les routes, construire des voies de contournement pour fluidifier le trafic, en finir rapidement avec les sauts de mouton », etc.
Il a également affirmé qu’il libèrerait les journalistes emprisonnés comme Stanis Bujakera, ainsi que les prisonniers politiques, citant Salomon Kalonda, Jean-Marc Kabund ou encore Mike Mukebayi.
Lundi 11 décembre, à moins de dix jours de la date du scrutin (prévu le 20), Moïse Katumbi se rendra pour la suite de la campagne au Kongo Central, fief de son nouvel allié, Jean-Claude Mvuemba.